Comme cigare de Dutronc. J’ai, oui, décidé de faire des liens avec les images qui ne sont plus reflétées par rien. Tout reflet est imparfait, on le sait, alors ? Alors quoi ? Pourrait dire cet émouvant JB devant une glace sans tain. Ce « a » est étrange. La capitale n’est pas très loin, je ne sais tout de même si je tiendrai la distance. Distance comme comparaison, on finit par emmêler les routes prodiguées comme conseils de guerre. A droite toute ! A gauche, en avant, marche ! Et c’est parti pour un long voyage au Pays du Passé. Pourquoi tant de majuscules pétifiantes ? J’abêtis les regards pernicieux de la morue en rose qui m’a gonflé pour me mettre de force dans son rétroviseur. J’veux pas moi ! Tant pis. Elle l’a fait. Mais moi j’en ai plus, donc elle a sombré comme tous les autres. Je suis trop forte : j’ai recrée en situation réelle le Titanic et le Hollandais volant. La pollution en plus. La chair morte en moins. Ustensile à utiliser avec précaution.
Mais pourquoi ça avance pas ? Maintenant je peux, je suis vidée et en même temps je suis peinte et collante, adhérente à toute renaissance, même en zombie de ma mémoire ? Ah mais voilà, c’est ça : j’veux une mémoire zombie. Hum, glauque l’image quand même, quand bien même je voudrai être ridicule, là c’est pire qu’être sur un skate et de vouloir rattraper un escargot à réaction. J’arrête les frais et je recommence. En me copiant, anhonteusement. Je suis déçue, mes doigts ne volent plus, mes regard se font humides et les mots restent coincés le long de ma gorge caféinée (il ne connaît que l’inverse, quelle stupidité !). Mouroir des sensations, des espérances, des fantômes, les rails tracées défilent filent filent.
Bon, ça suffit là ! Mes agneaux, je reprend du service ! Pour votre plus grand heur ! La grandeur de mon envolée ne peut que vous apporter un peu de baume au cœur avant de devenir couac comme un canard triste sans sa becquée matinale. Mâtinée de menthe fraiche. Alors hauts les cœurs ! On bande son arc, on s’apprête à tirer Ulysse et on ne vise pas plus bas que les genoux. C’est vicieux sinon ! L’existence est derrière vous ! Vise le ligne de fuite, on part en chasse ! Horizon de mes deux on t’aura. Cours, cours cours cours cours cours… Encore encore encore encore ; le fond de la peinture n’est pas atteint. Chiot haletant que vous êtes, on ne peut compter sur vous que pour mordiller la liberté. Laissez la place aux grands ! Lévriers, à l’attaque. Ils n’ont pas besoin de rétroviseur, eux au moins. A moins d’un mois le paysage en est devenu envahi, il va falloir agir, au mieux. On se rattache aux promesses non tenues pour effectuer le grand saut. Mais pour plonger on en a pas besoin, cela nous freinerait. Sans filet ! Le rétroviseur n’est qu’un parachute. Et coupe les liens la vieille ! Plus b’soin de fils moi ! Je saute !
Bon voyage les amoureux !
R¨.
Lundi seize juin deux mille huit

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire